Raymond Kerzérho 5 novembre, 2014 Recherche Fin du programme d’assouplissement quantitatif : est-ce une occasion de « market timing »? La semaine dernière, la Réserve fédérale américaine a annoncé la fin de son programme d’achat d’obligations, aussi connu sous le nom « d’assouplissement quantitatif ». Ce programme avait été lancé dans le but d’appuyer l’économie américaine dans la foulée de la crise financière de 2008. La fin de l’assouplissement quantitatif soulève des questions : Nous dirigeons-nous vers une hausse des taux américains? Nous dirigeons-nous vers une hausse des taux canadiens? Y a-t-il une occasion de gérer activement le portefeuille d’obligations afin de produire un rendement plus élevé? Nous dirigeons-nous vers une hausse des taux américains? Bien je ne puisse pas (personne ne le peut) prédire les taux d’intérêt, je peux fournir une estimation très juste des attentes. En effet, il existe un marché très actif sur l’achat et la vente de titres américains à revenu fixe de courte échéance, connu sous le nom de « contrats à terme sur les eurodollars ». Ce marché indique que l’on prévoit une hausse de taux totalisant 0,50 % dans les prochains douze mois. Bref, le marché s’attend à une hausse modeste des taux de court terme. Nous dirigeons-nous vers une hausse des taux canadiens? Tout comme aux États-Unis, il existe au Canada un marché à terme pour les titres à revenu fixe de courte échéance (contrats à terme sur acceptations bancaires). Le marché indique que l’on ne s’attend à pratiquement aucun changement des taux canadiens dans la prochaine année. Est-ce une occasion de gérer activement le portefeuille d’obligations? Tel que mentionné précédemment, je ne crois pas que le marché obligataire soit prévisible et ou offre la possibilité de rendements supplémentaires par la gestion active. Mais qu’arriverait-il si nous pouvions prédire dans quelle direction iront les taux des banques centrales? Cette question a été analysée lors d’une récente présentation par Dave Plecha, qui est le directeur de la gestion des titres à revenu fixe chez Dimensional Fund Advisors. Plecha a étudié les rendements réalisés par les obligations canadiennes de courte et de longue échéance lors des épisodes de hausse de taux de la Banque du Canada depuis 1980. Les obligations à long terme sont beaucoup plus sensibles aux changements de taux que celles à court terme. En principe, les obligations de courte échéance devraient surpasser celles de longue échéance lors des épisodes de hausse de taux. Le tableau ci-dessous démontre que la réalité est tout autre : Lors des quatre épisodes où la Banque du Canada a haussé ses de façon significative, les obligations de courte échéance n’ont surpassé celles de longue échéance qu’à seulement deux occasions, ce qui contredit l’intuition selon laquelle elles auraient du les surpasser à tout coup. En réalité, la politique de la banque centrale n’est qu’un parmi plusieurs facteurs qui détermine le comportement des obligations, avec comme résultat que même quelqu’un qui serait informé d’avance des décisions de la banque ne pourrait obtenir du succès en gérant activement un portefeuille d’obligations. Share: Facebook Twitter LinkedIn Email IIROC AdvisorReport
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