Comparaison des fonds passifs et des fonds actifs

 

Ce rapport décrit le portrait concurrentiel des fonds gérés passivement et activement de 2011 à 2020 au Canada, aux États-Unis et à travers le monde.

En 2020, la part de marché des fonds passifs canadiens a augmenté, passant de 12,0 % à 12,9 % grâce à une entrée record de 24 milliards de dollars1. Pendant ce temps, les fonds actifs canadiens ont attiré 26 milliards de dollars. Nous estimons que les fonds passifs canadiens affichent un ratio des frais de gestion moyen pondéré de 0,28 %, comparativement à 1,55 % pour les fonds actifs. Aux États-Unis, la part de marché des fonds passifs a augmenté, passant de marché de 39 % à 40 %. Les fonds passifs américains ont attiré 346 milliards de dollars, tandis que les fonds actifs ont enregistré des retraits nets de 130 milliards de dollars. Dans le monde entier, la part de marché des fonds gérés passivement a augmenté, passant de 27 % à 28 %, notamment grâce aux entrées de 655 milliards de dollars. Pendant ce temps, les flux nets positifs vers les fonds actifs étaient presque deux fois plus importants, à 1,15 billion de dollars.

Depuis 2011, la part de marché des fonds passifs canadiens a augmenté, passant de 8 % à 13 %. Au cours de cette période, les fonds passifs ont attiré un total cumulé de 107 milliards de dollars en argent frais net, contre 165 milliards de dollars pour les fonds actifs. Au cours de la même période, la part de marché des fonds passifs américains a augmenté, passant de 22 % à 40 %, et ces fonds ont attiré un flux monétaire net de 3,8 billions de dollars, contre une sortie de 445 milliards de dollars pour les fonds actifs. Dans le monde entier, la part de marché des fonds passifs a augmenté, passant de 13 % à 28 %. Sur dix ans, les fonds passifs et actifs ont enregistré des entrées cumulées similaires de 5,6 billions de dollars et 5,8 billions de dollars respectivement.

Bref, la gestion passive reste dominante aux États-Unis. Au Canada et ailleurs dans le monde, la tendance vers la gestion passive est quinze à vingt ans en retard sur les États-Unis. Cela s’explique peut-être par un secteur de l’investissement plus compétitif et une culture plus forte de l’investissement passif au sud de la frontière. Le fait de prendre du retard sur le marché américain coûte cher aux investisseurs canadiens, car les fonds gérés activement demeurent 82 % plus chers que les fonds passifs en moyenne.