Comparaison des fonds passifs et des fonds actifs (2021)

En 2021, les fonds passifs canadiens ont augmenté leur part de marché de 13,5 % à 14,5 % grâce à des entrées record de 33 milliards de dollars. Pendant ce temps, les fonds actifs canadiens ont attiré 114 milliards de dollars. Les fonds passifs représentent 280 milliards de dollars sur environ 2 billions de dollars d’actifs sous gestion totaux. Nous estimons que les fonds passifs canadiens ont affiché un ratio des frais de gestion moyen pondéré de 0,26 %, comparativement à 1,55 % pour les fonds actifs. Aux États-Unis, les fonds passifs ont augmenté leur part de marché de 40 % à 42 %. Les fonds passifs américains ont attiré un montant record de 881 milliards de dollars, tandis que les fonds actifs ont attiré 329 milliards de dollars. Pour le monde hors Amérique du Nord, la part de marché des fonds passifs est passée de 18% à 20%. Pour l’ensemble du monde, la part de marché des fonds passifs s’élève à 31 % fin 2021, contre 28 % l’année précédente.


Depuis 2012, les fonds passifs canadiens ont augmenté leur part de marché de 9,6 % à 14,5 %. Au cours de cette période, les fonds passifs ont attiré un total cumulé de 135 milliards de dollars d’apports nets, contre 190 milliards de dollars pour les fonds actifs. Au cours de la même période, les fonds passifs américains ont augmenté leur part de marché de 23 % à 42 % et ont attiré un flux monétaire net de 4,5 billions de dollars, contre une sortie de 129 milliards de dollars pour les fonds actifs. Dans le monde, les fonds passifs ont augmenté leur part de marché de 15 % à 31 %. Sur dix ans, les fonds passifs et actifs ont enregistré des entrées cumulées similaires de 6,9 billions de dollars et 7,3 billions de dollars, respectivement.


En bref, les fonds passifs dominent les apports aux États-Unis. Fait intéressant, le grand gagnant de cette tendance est le groupe Vanguard, une entreprise qui fait peu (voire pas du tout) de publicité. Au Canada et ailleurs dans le monde, la tendance en faveur des fonds passifs est saine, mais pas aussi forte qu’aux États-Unis. Cela s’explique peut-être par un secteur du placement plus compétitif et une plus forte culture d’investissement passif au sud de la frontière. Être à la traîne du marché américain coûte cher aux investisseurs canadiens, car les fonds gérés passivement restent en moyenne 83 % moins chers que leurs homologues actifs. Ce coût supplémentaire n’apporte pas beaucoup d’avantages, car les fonds actifs performent généralement moins bien que leurs homologues passifs. Mais des lueurs d’espoir apparaissent, les fonds gérés passivement augmentant leur part de marché pendant six années consécutives au Canada. Ces dernières années, nous observons même que des sociétés traditionnellement associées à la gestion active telles que Franklin Templeton et MacKenzie ont lancé des offres sérieuses de fonds passifs à faible coût. Nous pensons que c’est un signe qu’avec la sensibilisation croissante des investisseurs, la tendance favorable aux fonds passifs se maintiendra dans les années à venir.