« Les jours sont longs mais les années sont courtes. »
J’ai cité cette maxime dans ma mise à jour du marché de mars 2020, dans le feu de la panique boursière induite par la pandémie. Et nous voilà déjà un an plus tard.
Il faut se souvenir que nous nous adaptions tous au choc des fermetures initiales, à l’incertitude entourant le port du masque et au défi de trouver du papier de toilette. Comme nous étions naïfs face à l’avenir!
Pourtant, au moment où j’écris ces mots, je dois aussi reconnaître que nous sommes aussi naïfs à propos de l’avenir aujourd’hui que nous l’étions à l’époque. C’est la prise de conscience très rationnelle de cette naïveté qui anime notre philosophie d’investissement. Nous savons que nous ne pouvons pas mieux prédire l’avenir aujourd’hui qu’il y a un an.
Nous concevons donc des portefeuilles d’investissement qui tiennent compte de notre manque de prescience. Nous concevons des portefeuilles qui auront toujours certaines composantes qui stabiliseront tandis que d’autres profiteront. Parce que lorsque l’inattendu se produira, comme c’est toujours le cas, ce sont ces parties du portefeuille qui vous protégeront.
Depuis le début de cette année:
- L’univers obligataire canadien a reculé de 5,0% en raison du rebond des taux d’intérêt, tandis que l’indice obligataire canadien à court terme n’a baissé que de 0,6%
- Les fiducies de placement immobilier (FPI) canadiennes et mondiales ont rebondi respectivement de 9,2% et 5,0%.
- Le marché boursier canadien a enregistré un rendement de 8,1%
- Le marché boursier américain a enregistré un rendement de 4,9%
- Les marchés boursiers internationaux développés ont enregistré un rendement de 2,1% et les marchés émergents de 1,0%
Source: MorningStar Direct
De manière très encourageante, nous constatons que les titres de valeur ont continué de surperformer leurs homologues de croissance au premier trimestre de 2021, ce qui s’appuie sur le changement qui a commencé avec les annonces concernant les vaccins en novembre 2020. Avec le retour d’un mode de vie plus normal, les perspectives des titres de croissance, menées par les grands noms de la technologie que nous connaissons tous, ont quelque peu reculé.
Nous avons rééquilibré tous les portefeuilles pour prendre des gains sur les actions américaines, car ces gains de l’an dernier sur le marché boursier américain étaient très importants. Maintenant que les taux d’intérêt ont rebondi plus près des niveaux d’avant la pandémie, nous pouvons acheter des obligations à des prix plus raisonnables. Dans la mesure du possible, nous achetons également des FPI qui représentent encore une aubaine relative par rapport à ce qu’elles étaient avant la pandémie.
Même si nous nous dirigeons sans aucun doute vers une troisième vague, le déploiement des vaccins continu d’être une source de bonnes nouvelles pour les Canadiens. Avec une moyenne quotidienne des 7 derniers jours de plus de 185 000 doses administrées à l’échelle nationale et de nouvelles études publiées sur l’efficacité des vaccins pour prévenir les infections, nous avons beaucoup plus d’espoir qu’il y a un an. Nous entrons dans cette troisième vague en étant plus fatigués, certes, mais aussi plus conscients et mieux préparés. Encore quelques longs jours à endurer, mais la fin est en vue.
Je vous souhaite de joyeuses Pâques, un bon début de printemps.
Peter