Le présent rapport décrit l’évolution de la concurrence au cours des douze dernières années entre les fonds gérés passivement et les fonds gérés activement au Canada et aux États-Unis.
En 2017, les fonds passifs canadiens ont accru leur part de marché, qui est passée de 10,2 % à 11,2 %, compte tenu d’apports positifs de près de 13 milliards de dollars, comparativement à des apports totalisant 18 milliards de dollars pour les fonds actifs. Pendant la même période, la part de marché des fonds passifs aux États-Unis est passée de 32 % à 35 %. Les fonds passifs aux États-Unis ont attiré 663 milliards de dollars, un sixième record consécutif. Les fonds actifs ont pour leur part enregistré des encaissements de 23 milliards de dollars.
Depuis 2007-2008, la part de marché des fonds passifs au Canada a doublé, passant de 5,2 % à 11,2 %, ces fonds ayant attiré un apport net de 70 milliards de dollars, comparativement à 75 milliards de dollars pour les fonds actifs. Aux États-Unis, depuis 2006-2007, les fonds passifs ont plus que doublé leur part de marché, qui est passée de 16 % à 35 %, et ont attiré un montant net de 3,4 billions de dollars, comparativement à seulement 887 milliards pour les fonds actifs.
Globalement, les fonds passifs gagnent du terrain au Canada et aux États-Unis grâce aux apports constants dont ils bénéficient. Cependant, le secteur des fonds passifs au Canada demeure petit par rapport à celui des États-Unis, dont la croissance est fulgurante. Enfin, nous estimons que l’essor général des fonds passifs et le recul correspondant des fonds actifs représentent un transfert de richesse important du secteur des services financiers vers les investisseurs. En supposant que les fonds passifs ont en moyenne un ratio des frais de gestion de 1 % moins élevé que les fonds actifs, cela représente 1,3 milliard de dollars CA et 63 milliards de dollars US d’économies annuelles pour les investisseurs canadiens et américains, et autant de pertes de revenu pour le secteur des fonds d’investissement.
