Comparaison des fonds passifs et des fonds actifs (Fin d’année 2019)

Ce rapport décrit l’évolution de la concurrence depuis 2010 entre les fonds gérés passivement et ceux gérés activement au Canada et aux États-Unis.

En 2019, la part de marché des fonds passifs canadiens est passée de 11,1 % à 12 %, compte tenu d’apports positifs de 15 milliards de dollars. Les fonds actifs ont, quant à eux, engrangé des apports totalisant 19 milliards de dollars. Nous estimons le ratio des frais de gestion des fonds passifs à seulement 0,28 % contre 1,59 % pour les fonds actifs. Aux États-Unis, la part de marché des fonds passifs est passée de 37 % à 39 %. Les fonds passifs y ont attiré 488 milliards de dollars. Les fonds actifs ont par contre enregistré des décaissements totalisant 75 milliards de dollars.

Depuis 2010, la part de marché des fonds passifs au Canada est passée de 8 % à 12 %. Durant cette période, les fonds passifs ont attiré un apport net de 84 milliards de dollars, contre 129 milliards pour les fonds actifs. Aux États-Unis, les fonds passifs ont accru leur part de marché, de 20 % à 39 %, et ont attiré un montant net de 3,7 billions de dollars, contre des décaissements totalisant 79 milliards pour les fonds actifs.

Globalement, les fonds passifs gagnent lentement du terrain au Canada, tandis qu’ils accroissent rapidement leur part de marché aux États-Unis. Si les fonds passifs poursuivent leur lancée, ils dépasseront le seuil des 50 % du secteur des fonds d’investissement aux États-Unis d’ici 2025. Nous soulignons également les économies importantes obtenues par les investisseurs canadiens qui optent pour les fonds passifs. Compte tenu de l’écart substantiel de 1,31 % entre les frais des fonds actifs et passifs, nous estimons que les investisseurs passifs ont épargné 1,9 milliards de dollars en 2019. À notre avis, un gestionnaire actif doit posséder des habiletés exceptionnelles pour espérer surmonter l’obstacle que représente un tel écart de frais et surpasser un simple fonds passif de marché total.

 


Ce rapport a été rédigé par Raymond Kerzérho, PWL Capital inc. Les idées, opinions et recommandations contenues dans le présent document sont celles de l’auteurs et ne représentent pas nécessairement les vues de PWL Capital inc.